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Dérèglement climatique : "Les défis sont devant nous" pour Antoine Lebel, directeur du CEREMA Hauts-de-France
09/10/2025
Végétalisation, économies d'énergie, rénovation thermique : les maires sont en première ligne face aux défis que posent le dérèglement climatique (illustration) © Radio France - Thomas Schonheere
Le CEREMA Hauts-de-France accompagne les collectivités locales face aux défis que posent le dérèglement climatique. Son directeur, Antoine Lebel, répond aux questions d'ici Nord.
Comment les élus locaux, à leur niveau, peuvent-ils agir face au dérèglement climatique et ont-ils les moyens de le faire ? C'est la double question que pose l'étude Odoxa commandée par ici dans le cadre de la consultation citoyenne "Ma commune, mon maire et moi". D'après ce sondage, 77 % des Français estiment que leur maire ne met pas assez d'actions en place pour lutter contre le dérèglement climatique.
"Il vaut mieux anticiper"
"Ce que ce sondage évoque, c'est que les actions sont nombreuses, immenses, et que les défis sont devant nous", estime Antoine Lebel, directeur du CEREMA Hauts-de-France, le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement, qui accompagne les collectivités sur ces questions.
"Ceci dit, je pense que les maires sont à l'action", poursuit-il. Et ce sont des choses qui ne nécessitent pas forcément d'investissement massif : on a déjà des solutions sur l'occupation des bâtiments en termes de sobriété énergétique, en changeant les usages, en ventilant un peu plus, en étant un peu moins exigeant sur le confort d'été, etc. On a déjà des choses qui nous permettent de gagner 10 à 15% d'énergie dans nos bâtiments, dans les écoles, dans les bâtiments publics et dans nos habitations."
"Après, reconnaît Antoine Lebel, il va falloir faire des investissements plus lourd sur les bâtiments, sur les infrastructures, mais aussi sur des sujets comme les maisons avec le retrait-gonflement des argiles." Sur ce sujet, le CEREMA préconise la solution "MACH+" un dispositif que détaille son directeur : "On récupère les eaux de pluie sur les toitures, on a des capteurs dans le sol qui mesurent en continu le niveau de sécheresse qu'il y a dans les argiles, et dès qu'on voit qu'on a besoin, on hydrate progressivement, et ça, ça coûte 50 000 euros, ça coûte beaucoup moins cher que la réparation, il vaut mieux anticiper."
Pour ces solutions, "il y a de l'argent à trouver" estime encore Antoine Lebel, invité ce mercredi d'ici Nord. "Je pense que notre travail au CEREMA c'est bien de conseiller les décideurs à faire le bon choix d'investissement, ou le bon choix de solutions techniques", conclut-il.






























