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Bordeaux, Anglet, Nice… À quoi pourraient ressembler les villes avec la montée des eaux ?

17/10/2021

Bordeaux, Anglet, Nice… À quoi pourraient ressembler les villes avec la montée des eaux ?

Bordeaux et la place des Quinconces dans le cas d’un réchauffement climatique de 3 °C. © Crédit photo : Climate central

À quelques jours de la COP 26, des scientifiques tirent la sonnette d’alarme. À cause du réchauffement climatique, la montée des eaux va se poursuivre pendant plusieurs siècles

Même si l’humanité parvient à limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, le niveau des mers va monter pendant des siècles, inondant des villes actuellement habitées par un demi-milliard de personnes. C’est la mise en garde faite par plusieurs scientifiques ce mardi.

Si la planète se réchauffe d’un demi-degré de plus, ce sont 200 millions de citadins supplémentaires qui seront ainsi régulièrement affectés par des inondations et rendus plus vulnérables lors des tempêtes, ont-ils écrit dans la revue “Environmental Research Letters”.

Les villes côtières menacées

L’Asie, qui compte neuf des dix mégapoles à plus haut risque, sera la plus durement frappée. La plupart des estimations actuelles de la montée du niveau de la mer et des menaces qu’elle fait peser sur les villes côtières courent jusqu’à la fin du siècle et vont d’un demi-mètre à moins d’un mètre.

Mais le phénomène va se poursuivre au-delà de 2100 sous l’effet du réchauffement de l’eau et de la fonte des glaces, quelle que soit la vitesse de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

« Environ 5 % de la population mondiale vit actuellement sur des terres situées sous le niveau qui sera atteint en marée haute sous l’effet du dioxyde de carbone déjà accumulé dans l’atmosphère par l’activité humaine », explique l’auteur principal de l’article, Ben Strauss, président et chef des chercheurs de l’organisation indépendante de journalistes et scientifiques Climate Central.

La concentration actuelle de CO2 est de 50 % supérieure à celle de 1800 et la température moyenne à la surface de la Terre a augmenté de 1,1 °C. C’est suffisant pour faire monter le niveau des mers de près de deux mètres, que cela prenne deux siècles ou dix siècles, estime Ben Strauss.

Des simulations

La limite de 1,5 degré inscrite dans l’Accord de Paris et que les pays du monde entier vont essayer de maintenir au sommet COP26 de Glasgow, du 1er au 12 novembre, se traduit par une montée des eaux de près de trois mètres sur le long terme. « À Glasgow et jusqu’à la fin de cette décennie nous avons la possibilité soit d’aider les cent prochaines générations, soit de les trahir », a déclaré Ben Strauss.

Des simulations sur 180 villes et sites à travers le monde ont même été réalisées par Climate Central afin de montrer l’impact de la montée des eaux selon différents scénarios (+2 °C, +3 °C ou +4 °C). Le cas de trois villes françaises a été modélisé, dont deux dans la région Nouvelle-Aquitaine. Avec un réchauffement climatique de 4 °C, Bordeaux n’aurait plus du tout le même visage, avec la cathédrale Saint-André les pieds dans l’eau.

À +3 °C, la place des Quinconces n’existerait quasiment plus.

À plus large échelle, ce sont toutes les rives de la Haute Gironde et du Médoc qui disparaîtraient. Tout comme la rive droite de Bordeaux, les quartiers des Chartrons et de Bacalan.

Même chose pour la plage des Cavaliers à Anglet, au Pays basque.

Voici le quartier de la cathédrale Sainte-Réparate à Nice :

La Plaza d’Espana à Séville :

Le palais de Buckingham, à Londres :


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