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A Bordeaux, Pierre Hurmic lance son plan de végétalisation de la ville

03/12/2020

A Bordeaux, Pierre Hurmic lance son plan de végétalisation de la ville

27/11/2020 | Pierre Hurmic, maire de Bordeaux a lancé la démarche « Bordeaux grandeur nature ». Le 25 novembre, c’est donc le début de la série 1 de ce plan de végétalisation en ville.          Crédit Photo : Aqui.fr

À Bordeaux, devant l’école Pressensé, Pierre Hurmic, maire de la ville a lancé la démarche « Bordeaux grandeur nature ». Le 25 novembre, c’est donc le début de la série 1 de ce plan de végétalisation de la ville. Étaient présents à ses côtés Patrick Papadato, vice-président de Bordeaux Métropole en charge de la stratégie pour la nature, de la biodiversité et de la résilience alimentaire, Andréa Kiss, vice-présidente de Bordeaux Métropole en charge des voiries, espaces publics et du Fonds d’Intérêt Communal, Didier Jeanjean, adjoint au maire de Bordeaux en charge de la nature en ville, Amine Smihi, maire adjoint Bordeaux Centre et enfin Olivier Cazaux, maire adjoint Bordeaux Sud.

Après le lancement du projet « 1 million d’arbres » par la Métropole en début de semaine, c'est au tour du plan de végétalisation de la ville de Bordeaux. Avec une arrivée des plus écologiques, Pierre Hurmic, sur son vélo, rejoint ses collègues devant l’école Pressensé. Un choix de lieu qui n’est pas anodin : « si on est devant l’école Francis Pressensé aujourd’hui, l’enjeu c’est d’impliquer les gamins des écoles, déclare le maire bordelais. Si vous voulez susciter une véritable adoption des arbres, il faut commencer par les enfants et les implanter au projet ». Cette démarche Bordeaux grandeur nature, c’est une « véritable stratégie de conquête végétale de la ville », poursuit Pierre Hurmic, avec comme ambition de respecter les engagements pris pendant la campagne qui correspondent aux souhaits des Bordelais « d’avoir une ville moins minérale et plus végétale ». En somme, une stratégie audacieuse et un challenge pour changer l’image de Bordeaux. Pour y arriver, la méthode employée repose sur quatre principes fondamentaux : protéger, renouveler, planter et participer.

« Il est temps de donner à l’arbre une fonction nourricière »

D’abord, protéger : « cela ne sert à rien de planter si on n’est pas capable de protéger le patrimoine existant », commente Pierre Hurmic. Cela se fera notamment en sanctuarisant les espaces en friche pour les protéger de la bétonnisation. Comme par exemple les 45 ha du Parc de la Jallère et la demande de son intégration au périmètre de l’OAIM du Parc des Jalles. Ce qui vaudra les applaudissements du public présent. Intégration qui sera effective dès janvier 2021. Cela comprend également de réviser les projets d’urbanisation, avec comme exemple le projet Bastide Niel, 9 des 15 ha d’espaces publics seront en pleine terre, contre 5 auparavant. Se fera aussi, dans ce principe, la modification du PLU afin de protéger les coeurs d’ilots et les arbres du domaine privé. Et enfin - et pas des moindres - l’augmentation du budget de la direction des espaces verts pour financer l’étude d’un schéma directeur de gestion des parcs et jardins. 

Renouveler, en renforçant les moyens pour répondre aux demandes de réalisation de fosses de pas de porte et de végétalisation. Mais aussi enclencher une démarche pro-active pour accélérer la végétalisation des rues avec les habitants.

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Le troisième axe, c’est planter. Avec, concrètement, la création de nouveaux espaces comme des microforêts urbaines : « une microforêt peut permettre de baisser la température de un degré autour de 100m aux alentours, explique le maire écologiste. L’arbre n’est pas du mobilier urbain, c’est l’écosystème ». D’accord, mais c’est quoi exactement? « C’est une forêt très dense avec plusieurs espèces ». La première, ça sera la placette Billaubel (notre image), qui est actuellement entièrement minérale. Elle permettra de créer un ilot de fraicheur. Aussi, 100 arbres fruitiers vont être plantés durant cette saison 1 du plan Bordeaux grandeur nature « il est temps de donner à l’arbre une fonction nourricière », déclare Pierre Hurmic. Sur le plan économique, le budget de la ville consacré aux plantations est multiplié par trois, passant de 100 000 à 300 000€.  

Inclure les habitants dans la démarche 

Le petit dernier est la participation. Et il n’est pas moins important, car impliquer les habitants est un axe fort pour la municipalité. Comme déjà dit, il est important selon Pierre Hurmic d’enclencher une démarche pro-active pour accélérer la végétalisation des rues avec les habitants. Un exemple concret de trottoir vivant, rue de la miséricorde, où agents communaux étaient en train de planter des fleurs. Pour pouvoir rendre les habitants, collectifs ou associations acteurs et qu’ils puissent jardiner en toute autonomie, la mairie a mis en place un permis de végétalisation. C’est un dispositif qui permet à chacun de jardiner dans l’espace public. Cela permet non seulement d’embellir une rue ou un quartier, mais aussi de rencontrer partager et créer de nouveaux liens avec les voisins. Sans oublier de participer au développement de la biodiversité en ville. 

« Toute cette stratégie se base sur la lutte contre le réchauffement climatique, contre l’effondrement de la biodiversité », déclare Didier Jeanjean. Et elle s’articule autour de trois politiques : le plan Nature en ville, avec la volonté de créer une charpente verte en plantant là où c’est possible. « L’impératif n’est pas de planter des arbres là où y en a déjà, ça c’est facile, c’est planter des arbres là ou c’est minéralisé », explique Pierre Hurmic. Dans un objectif qui est de déminéraliser la ville. Le plan Végétalisons ensemble et enfin le plan Canicule, qui s’inspire des deux premiers avec en prime, un volet « eau » avec l’installation de fontaines et jeux d’eau pour cet été, d’un montant de 600 000€. S’il aura fallut attendre le 25 novembre pour voir une action concrète, c’est bien parce que « c’est la Sainte Catherine et à la Ste Catherine : tout bois prend racine. Cela illustre bien qu’il y a des saisons pour planter des arbres et c’est pour cela qu’on a attendu cette fin novembre pour commencer nos plantations », affirme le maire de Bordeaux. L’objectif de tout cela, c’est qu’« à la fin du mandat, tout bordelais soit à moins de 10min d’un espace vert ». Pierre Hurmic affirme par ailleurs que l’époque où l’arbre était considéré comme fonctionnel ou décoratif est terminée.

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