Le salon des Solutions
environnementales & énergétique du
Sud-Ouest
Les Actualités
PFAS : la France renforce la surveillance des rejets dans les eaux usées
27/09/2025
Crédits : DR
Un nouvel arrêté impose aux stations de traitement des eaux usées urbaines de mesurer la présence des substances per- et polyfluoroalkylées, dites PFAS, dès leur entrée et sortie. Cette mesure, publiée début septembre, marque une intensification de la lutte contre ces polluants éternels.
Les autorités françaises poursuivent leur mobilisation face aux risques environnementaux et sanitaires liés aux PFAS. Un arrêté publié le 3 septembre encadre désormais la surveillance de ces substances dans les stations de traitement des eaux usées urbaines (STEU). Cette décision fait suite à un rapport gouvernemental et s’inscrit dans le plan d’action interministériel lancé en avril 2024.
Concrètement, toutes les stations traitant plus de 10 000 équivalents-habitants, soit environ 1 300 installations, devront participer à une vaste campagne nationale de contrôle. D’ici le 31 décembre 2026, elles devront rechercher vingt-deux substances, dont vingt identifiées par la directive européenne sur l’eau potable et deux issues des mousses anti-incendie. L’arrêté prévoit également l’extension de cette surveillance à d’autres PFAS, lorsqu’ils sont détectés dans les rejets industriels raccordés au réseau public d’assainissement.
Chaque station devra procéder à trois séries de prélèvements, espacés d’un mois, afin de mesurer les concentrations en entrée et en sortie. Les seuils fixés sont de 50 nanogrammes par litre en entrée, 20 nanogrammes en sortie et 2 microgrammes par litre pour la méthode AOF (adsorption du fluor organique). Ces mesures visent à affiner la connaissance des sources d’émissions et à améliorer la transparence des données collectées.
Pour Cyrille Isaac-Sibille, député du Rhône, à l’origine de la saisine et du rapport gouvernemental, cette étape constitue un progrès significatif. « Je salue la trajectoire engagée pour éliminer les rejets de PFAS dans l’environnement et interdire tout usage superflu de ces substances chimiques », souligne-t-il, appelant à ce que les résultats soient rendus publics et accessibles à tous les acteurs, collectivités comme habitants.


























