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Du béton bas carbone pour le futur CHU de Nantes

26/09/2023

Du béton bas carbone pour le futur CHU de Nantes

Forêt de grues. | JÉRÔME FOUQUET/OUEST-FRANCE

Pour ériger le nouvel hôpital public de Nantes, Vinci Construction, l’un des bâtisseurs du site – il réalise neuf des quinze bâtiments du nouvel établissement – utilise du béton bas et très bas carbone.

Il a débuté en 2021. Le chantier du futur CHU de Nantes vit actuellement au rythme du gros œuvre, autrement dit la phase d’aménagement concernant la stabilité et à la solidité des bâtiments.

Vinci Construction, qui réalise neuf des quinze bâtiments du nouvel hôpital public nantais, détient le plus gros morceau. 40 000 m3 de béton ont déjà été coulés sur les 115 000 m3 prévus fin 2024. Particularité : il s’agit de béton bas et très bas carbone. Autrement dit, d’un béton vertueux.

Sur les onze hectares du site, Vinci a installé une centrale à béton, construite à 80 km de là, à Guérande, en Loire-Atlantique. On y voit un camion malaxeur, flanqué de quatre silos en forme de tours. L’un d’eux contient du ciment. Les autres du filler calcaire (calcaire broyé), du laitier de haut-fourneau (produit issu de la fabrication de la fonte), du métakaolin (roche argileuse), à l’empreinte carbone plus faible.

Deux mélanges principaux servent à couler notamment les fondations et les planchers. «  Cette centrale réduit nos déplacements, contribuant à faire baisser nos émissions de CO 2  », signale le directeur de projet Fabien Froment.

Les trois cents volées d’escaliers signées Vinci se veulent aussi plus respectueuses de l’environnement. Elles sont fabriquées en béton très bas carbone, ce qui leur donne une légère teinte rosée.

Car le secteur du bâtiment a entrepris son virage vert. Pas le choix : c’est l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre. La crise climatique et énergétique est passée par là, obligeant les cimentiers et, par extension, les constructeurs à s’adapter. Le poids carbone du béton traditionnel est particulièrement élevé… La faute au très polluant clinker, composant principal du ciment.

« Nous sommes en train de généraliser l’utilisation des bétons bas carbone sur nos chantiers, indique Rémi Lefeuvre, directeur des ressources techniques et opérationnelles chez Vinci Construction. En 2020, nous nous sommes engagés à réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030, par rapport à 2018. »

Le groupe a donc développé ses propres solutions en remplaçant le ciment dans le béton par des minéraux. « Avec un même niveau de performance que le béton classique et à des prix équivalents  », assure Bruno Paul-Dauphin, directeur des solutions Bétons bas carbone Exegy, développées par Vinci.

Le futur CHU de Nantes doit ouvrir ses portes en 2027. Coût des travaux : 1,3 milliard d’euros.

ouest-france

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