Dijon s’appuie sur la smart city pour gérer la crise

La crise du coronavirus bouleverse l’organisation des territoires et le fonctionnement des services publics. Pour gérer la situation, la métropole de Dijon peut s’appuyer sur son centre de supervision urbaine, lancé il y a près d’un an dans le cadre de son projet smart city.

Le 11 avril 2019, la métropole de Dijon lançait OnDijon, un poste de pilotage des équipements publics du territoire. « Le déploiement suit son cours, et nous travaillons actuellement à une supervision, via ce dispositif, du risque de crue, de la gestion des ordures ménagères, de l’anticipation et de la coordination des travaux impactant l’espace public » mentionne Philippe Berthaut, directeur général des services de la ville et de la métropole. Dijon se transforme ainsi petit à petit en smart city. Un atout pour faire face à la crise sanitaire actuelle, car le pilotage des équipements se fait à distance et la coordination des services est plus efficace. « On se rend compte que même avec moins d’agents sur le terrain, le fonctionnement de la métropole n’est pas affecté » assure Philippe Berthaut.

 Un numéro vert 24h/24

Si les équipes de la police municipale sont en effectif constant, les autres personnels du poste de pilotage sont en équipe réduite depuis le début du confinement (13 personnes au lieu de 25). La métropole est par exemple passée de 4 télécontroleurs (qui commande à distance les équipements), à un seul, et de 8 personnes pour le portail téléphonique à 5 aujourd’hui.

Quant aux interventions sur l’espace public, elles sont limitées aux urgences et services essentiels. Les réparations sur l'éclairage sont par exemple maintenues, permettant aux habitants mobilisés pour gérer la crise de circuler en toute sécurité. La vidéosurveillance a par ailleurs été renforcée pour surveiller les bâtiments publics fermés.

La métropole de Dijon s’appuie également sur son service Allo Mairie pour accompagner ses administrés pendant le confinement. « Cette solution est intégrée à OnDijon, rappelle Philippe Berthaut. Nous l’avons transformée en numéro vert accessible 24h/24 pour que les citoyens puissent poser toutes leurs questions liées à la crise, à l’exception du sujet médical. » Entre le 15 mars et le 13 avril, près de 4650 appels ont été traités, et ces appels ont permis à 85 personnes isolées – et non connues du centre communal d’action sociale - de se signaler.

source : smartcitymag.fr