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Du kebab au gaz vert, les biodéchets face aux défis de la collecte massive et de la logistique

30/04/2022

Du kebab au gaz vert, les biodéchets face aux défis de la collecte massive et de la logistique

La region des Pays de la Loire ambitionne de valoriser 135.000 tonnes de déchets par an. Objectif : contribuer à l'injection de 27% de gaz vers de nouvelle génération dans le réseau à l'horizon 2030. (Crédits : ©shutterstock)

« La valorisation, c'est l'histoire qu'il faut raconter, mais la véritable problématique, c'est la logistique. Il est très compliqué d'aller chercher à chaque adresse les pelures de fruits et légumes. La problématique, c'est donc la massification de la collecte », résume Guilhem Andrieu chargé d'études Energies de l'agence d'urbanisme nantaise (Auran) qui finalise une étude sur le gisement et la valorisation des biodéchets sur l'agglomération nantaise.

Un éclairage utile à moins de deux ans de l'obligation, pour tous, particuliers et professionnels, de trier à la source les biodéchets (épluchures, restes alimentaires hors matières organiques). L'intérêt est double : il s'agit à la fois d'éviter l'incinération et l'enfouissement des biodéchets, générateur de gaz à effet de serre, et d'autre part, d'utiliser cette matière première pour en faire de l'engrais et du biométhane, utilisable pour alimenter des logements et des véhicules.

Calibrer les collectes dans le temps et l'espace

Selon l'étude menée par l'Auran, l'agglomération nantaise génère à elle seule 51.000 tonnes de biodéchets (45 kilos par habitant) par an. 57% produits par les ménages, 43% par les collectivités et les entreprises. A l'échelle régionale, ce gisement « mobilisable » représenterait quelques 135.000 tonnes par an. Soit 84 kilos par habitant pour les ligériens.

« Sur le papier, quand on parle de gisements, ça marche, mais sa conversion reste très compliquée. Ça demande de changer certains gestes dans les foyers, de les équiper de sceaux à compost, de faire l'éducation de la population pour garantir la qualité du tri, et derrière d'adapter la supply-chain. C'est un vrai défi technique et logistique », observe Guilhem Andrieu.

« Les déchets d'un kebab et d'un particulier sont différents. Et, là, on entre dans une tambouille compliquée. Il faut avoir une logique dans le temps et dans l'espace. Pour atteindre les gisements voulus en 2024 et 2030, il va falloir calibrer les collectes sur des communes périphériques où l'on va avoir les poubelles d'un restaurant et d'une...

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