Hausse des prix de l’énergie. Les habitants des Pays de la Loire prêts à se jeter sur le gaz vert



D’après une étude réalisée par la société gestionnaire GRTgaz et GRDF, les Ligériens plébiscitent davantage le gaz vert. Une alternative à la hausse du coût du gaz traditionnel alors que dans la région, un foyer sur trois l’utilise pour se chauffet.

C’est un indicateur qui risque de relancer le débat sur les énergies fossiles, à l’heure où le prix du gaz ne cesse d’augmenter.

Une étude, réalisée conjointement par le transporteur européen GRTgaz et l’entreprise française GRDF, révèle que les habitants des Pays de la Loire opteraient davantage pour le gaz vert dans le cas où il faudrait se passer du gaz traditionnel. Selon leurs chiffres, quatre Ligériens sur cinq se disent prêts à consommer du gaz issu du biométhane, de l’hydrogène ou encore du gaz renouvelable, et ce, « dès à présent ». Enfin, 83 % d’entre eux estiment qu’il s’agit d’une énergie d’avenir.

Un foyer sur trois se chauffe au gaz dans la région

La région est en effet une grande consommatrice de cette énergie fossile, puisqu’un foyer sur trois se chauffe au gaz, soit environ 35 %, selon cette enquête. Par ailleurs, avec 13 203 km de canalisations, elle possède aussi un réseau de distribution « très dense ».

De quoi imaginer une transition énergétique réalisable avec effet non négligeable dans les prochaines années. D’autant que le gaz vert produit par la filière biométhane ne cesse de se développer dans la région. Selon GRTgaz et GRDF, « elle compte vingt sites de production de biométhane en service pour une production annuelle de gaz vert de 484 GWh. » Soit l’équivalent de la consommation de 90 000 logements ou 1 953 bus roulant au biogaz carburant (BioGNV) pendant un an.

Indépendance énergétique ? Oui, mais…

Pourrons-nous néanmoins nous passer du gaz traditionnel au point d’atteindre une indépendance énergétique ? C’est possible, selon l’étude. Le SRADDET (Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires) de la région Pays de la Loire s’appuie sur une trajectoire d’autosuffisance d’ici 2050, avec un point de passage à 2030. « À cet horizon, le biométhane, associé aux nouveaux gaz verts, devrait représenter 27 % du volume de gaz consommé. »

À condition que les projets aboutissent. L’enquête précise en effet que « le cadre économique et réglementaire actuel freine la dynamique ». Autre barrière : les détracteurs. Certains projets de construction de sites de production de biométhane sont contestés par des élus et des riverains. Ces derniers remettent en cause les nuisances sonores, olfactives et les quantités nécessaires en énergie pour leur fonctionnement. Dernier épisode en date, le projet de méthanisation XXL de Corcoué-sur-Logne, au sud de Nantes et à la frontière de la Vendée. Il a été présenté comme la plus grande unité de France. Son avenir est désormais en suspens.

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