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Le parc éolien de Cham Longe, un des premiers chantiers de repowering en France

14/08/2020

Le repowering, ou le renouvellement des parcs éoliens, consiste à démonter les anciennes machines pour en installer de plus modernes et plus puissantes. Reportage vidéo sur la montagne ardéchoise.

Le parc éolien de Cham Longe en Ardèche (07) fait partie des premiers chantiers de repowering en France. C'est une activité qui va croître dans les prochaines années.

Ici, le contexte est un peu particulier, car le parc de 14 éoliennes se situe sur une crête de la montagne ardéchoise, à environ 1 500 mètres d'altitude, ce qui en fait le parc le plus haut de France. Ainsi, en hiver, le climat est plutôt difficile, la neige et le givre ont souvent posé problème à des éoliennes qui n'étaient pas suffisamment équipées pour tourner de façon optimale, voire pour tourner tout court…

Aujourd'hui, les machines qui vont remplacer ces éoliennes, vieilles d'une quinzaine d'années, sont équipées d'un système de chauffage des pales pour fonctionner quelles que soient les températures extérieures. Elles sont aussi deux fois plus puissantes et environ quinze mètres plus hautes. Le diamètre des fondations augmente également passant de 14 à 20 mètres. L'installation des éoliennes s'effectue exactement aux mêmes emplacements, ce qui nécessite de détruire toutes les fondations existantes pour en reconstruire des neuves, adaptées aux nouvelles machines.

Sur ce site, les anciennes éoliennes seront envoyées en Espagne pour être révisées et réinstallées dans une zone plus adaptée. Des éoliennes d'occasion en somme, ce qui permet de réduire considérablement les coûts pour des projets éoliens « de deuxième main ». Ces dernières devraient fonctionner encore au minimum pendant une dizaine d'années. Le chantier présente donc un modèle en termes d'économie circulaire car la majeure partie des déchets de chantier, essentiellement du béton et de la ferraille, est recyclée. Si les éoliennes n'avaient pas pu être réutilisées, le responsable construction du chantier, Alexis Glandières, explique que, pour les mâts qui portent les pales, étant en acier, il n'y aurait pas eu de soucis de recyclage. Par contre, les pales sont composées de fibre de verre, comme les coques des bateaux. Un matériau léger, très résistant, bon marché mais non recyclable. Selon le responsable construction, une voie de valorisation énergétique aurait néanmoins pu être trouvée avec un partenaire, en produisant du CSR (combustible solide de récupération). Ce type de combustible peut ensuite se substituer au charbon ou au pétrole, en cimenterie par exemple.

Le planning pour ce projet était de neuf mois, or la Covid-19 a entraîné un arrêt du chantier pendant un mois. Pourtant, le responsable construction du chantier l'assure, « la date de livraison prévue initialement sera tenue, en compressant certaines activités et avec énormément de co-activités sur le site. Aujourd'hui par exemple, on a en parallèle des chargements des anciennes machines sur les camions, de la démolition de massifs, la mise en place de nouveaux massifs et aussi du ferraillage. On a une grosse fourmilière sur le site, à peu près 45 personnes au quotidien ». Date de mise en service prévue : le 15 décembre.

source : actu-environnementBaptiste Clarke


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