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Neutralité carbone : comment imaginer la ville de demain ?

01/06/2022

Neutralité carbone : comment imaginer la ville de demain ?

La mairie de Lyon multiplie les projets de végétalisation pour lutter contre les îlots de chaleur.    © JEAN-PHILIPPE KSIAZEK.AFP

Face au réchauffement climatique et à l’urbanisation croissante, les villes doivent aujourd’hui trouver des solutions pour réduire leurs émissions de CO2. Quel visage aura la ville du futur ? Comment y vivra-t-on ? Eléments de réponse. 

Paris, Bordeaux, Marseille, Lyon...neuf villes et métropoles françaises participeront à la mission “100 villes intelligentes et climatiquement neutres” d’ici à 2030. Objectif affiché par la Commission européenne : “soutenir le déploiement rapide de villes pilotes de sorte à ce que l’ensemble des villes du continent européen soit prêt à la neutralité climatique en 2050”. Et pour cause : les zones urbaines représentent environ 70% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon le Giec.

La démographie croissante risque d’accentuer ce phénomène. En Europe, on estime que près de 85 % des Européens vivront dans des zones urbaines en 2050. Comment les villes vont-elles s’adapter à ces mutations ? ID fait le point.

Des villes compactes  

Et si la ville de demain devenait compacte ? C’est l'une des pistes avancées par le Giec dans son dernier rapport. “La concentration des gens et des activités est une opportunité pour améliorer l’efficacité des ressources et décarboner à grande échelle”, indique-t-il. Alimentation, santé... tous les services pourraient être regroupés par quartier. “Quatre pâtés de maison, avec seulement des petites rues, un marché ou un parc au milieu, et tous les services, alimentation, médecin, coiffeur…”, explique à l’AFP Diana Reckien, de l’université néerlandaise de Twente, qui a participé à un rapport précédent du Giec. L’idée ? “limiter au maximum les voitures et réduire la nécessité pour tous les foyers de posséder une voiture.” 

Le développement d’un urbanisme vert 

La végétalisation est un autre grand axe de la transformation des villes. Dans les grands centres urbains, les façades et les toits se verdissent pour lutter contre les îlots de chaleur, notamment pendant les périodes de canicule. Des forêts urbaines se développent également, notamment dans la capitale parisienne où plus de 170 000 nouveaux arbres doivent voir le jour d’ici 2026. La mairie de Paris s’appuie sur la méthode Miyawaki. Une technique japonaise dont le but est de planter “une végétation naturelle sur des sols urbains ou dégradés par l’industrialisation", indique la municipalité sur son site. 

A travers son plan consacré à la nature en ville, doté d’un budget de 141 millions d’euros sur la période 2020-2026, la mairie de Lyon multiplie aussi de son côté les projets de végétalisation. “152 cours de récréation ‘nature’ vont être créées et la mairie ambitionne de planter neuf vergers par an et par arrondissement, et de soutenir les jardins de rues qui se déploient dans les interstices urbains”, relève Le Parisien dans un article publié le 4 mai dernier.

Vers plus de smart cities ?  

Le concept de “villes intelligentes”, basées sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), apparait également comme une solution pour mieux gérer les ressources, et améliorer la qualité de vie des citadins. Si Singapour - appelée aussi la “Green Nation”, fait figure de proue dans le domaine, de plus en plus de villes européennes emboîtent le pas, à l’image d’Hambourg qui a installé plus de 90 capteurs révélateurs de trafic. Ils permettent notamment de “pallier au problème des embouteillages présents autour du port”, note le site smart-city.eco. En France, la ville de Nantes a développé plusieurs outils connectés à destination des citoyens, comme un portail d’open-data ou une application mobile. Le futur des villes bas carbone pourrait ainsi se construire avec ses usagers. 

Avec AFP / www.linfodurable.fr

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