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Quand le football fait sa transition écologique

09/05/2022

Quand le football fait sa transition écologique

Lors de la dernière coupe du monde masculine de football, 2,16 millions de tonnes de CO2 ont été rejetées. ©kivnl/Shutterstock

Les Forest Green Rovers viennent d'entrer en Ligue 1. Favorisant la nourriture végane, les mobilités douces et les énergies renouvelables, le club de football du sud de l'Angleterre est considéré comme un exemple en matière d'écologie. Dans le monde du ballon rond, d'autres initiatives émergent. Tour d'horizon.

Les Forest Green Rovers, un club du sud de l'Angleterre, basé à Nailsworth, a fait son entrée en Ligue 1 le 25 avril. Le club de football "le plus écologique du monde" selon la FIFA, a même été récompensé par l’ONU comme le premier club de football neutre en carbone. Avec sa pelouse sans pesticides, ses panneaux solaires sur le toit de son stade et sa cantine 100% végane, les Forest Green Rovers tentent de démontrer au monde du ballon rond qu’il peut faire sa transition.

Entre la construction de stades, le transport des équipes et supporters et les déchets rejetés lors des compétitions, le foot représente un impact environnemental conséquent comme l'indique le Livre Blanc de l'Eco-supporterisme, réalisé par l'association Football Ecologie France. La dernière coupe du monde masculine aurait ainsi généré près de 2,16 millions de tonnes de CO2. Et la prochaine compétition internationale qui aura lieu au Qatar en novembre, ne s’annonce pas moins polluante. Plusieurs initiatives autour du globe émergent pourtant pour donner une teinte verte au ballon rond. ID fait le point.

Supporters de l’environnement

L’association Football Ecologie France a lancé le mouvement d’éco-supporterisme visant à réunir les acteurs du football engagés dans la transition écologique. Supporters mais aussi, joueurs, clubs et stades sont encouragés à prendre conscience de leur impact sur l’environnement et à changer leurs pratiques. L’association met ainsi en place des actions pédagogiques comme la "fresque écologique du football" visant à faire connaitre la pollution générée par ce sport mais aussi les solutions pour y remédier.

Un label écologique pour le sport

Ancien joueur professionnel de Rugby, Julien Pierre, a lancé le label Fair play for planet qui promeut les actions écologiques mises en place par les acteurs du monde sportif. Lancé en partenariat avec l’ADEME en 2020, ce label désire aider les associations sportives à faire leur transition écologique. EN 2021, Fair Play for Planet a par exemple organisé un challenge regroupant les dix gestes éco-responsables à mener pour un sport plus vert. Depuis 2021, l’Olympique Lyonnais et le Havre Athletic Club ont intégré le label.

Les clubs se mettent au vert

A l’image des Forest Green Rovers, plusieurs clubs de football prennent des engagements en matière de développement durable. Champions de la Ligue 1, le Paris Saint-Germain est entré dans le programme de l’ONU "Sports for Climate Action". De même la FIFA ou l’UEFA, deux organisations internationales de football, se sont engagés à respecter les cinq principes portés par l’initiative. Eduquer à l’action climatique, promouvoir une consommation responsable et durable ou réduire son impact climatique, ces principes visent à faire des organisations sportives des tremplins de l’action citoyenne pour le climat en diffusant les bonnes pratiques auprès des supporters.

D’autres ont choisi d’adopter la charte de 15 engagements éco-responsables portée par le ministère chargé des Sports et WWF France depuis 2017. Ce texte invite les organisations sportives à mener des actions en faveur d’une alimentation durable, de mobilités douces, d’une meilleure gestion des déchets à travers des objectifs à atteindre pour 2024. L’OM, la Fédération Française de Football (FFF) ou même le Stade de France, la charte a été signée par plusieurs organisations reconnues dans le monde du ballon rond, qui doivent publier un rapport évaluant les objectifs atteints.

Les stades : terrains de l’engagement

La transition écologique des clubs de football passe surtout par leurs stades. L’OL a ainsi opté pour les énergies renouvelables et un réservoir de récupération d’eau de pluie de 3 500 m3. A Amsterdam, le stade Johan Cruijff Arena a installé des panneaux solaires sur son toit qui produisent 10 % de l’énergie utilisée par le stade en un an, comme l’indique Arcadis, une société d’ingénierie ayant participé à la conception de ces panneaux solaires. Une première étape avant la construction du stade le plus écologique du monde par les Forest Green Rovers. L'Eco Park, sera construit en bois et alimenté en électricité grâce aux énergies renouvelables. 5 000 arbres seront aussi plantés aux abords du bâtiment pour promouvoir la biodiversité. Approuvé en 2019, le stade n’est, pour l’heure, pas encore sorti de terre.

www.linfodurable.fr

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