Sunshine Chocolats avance sur son torréfacteur solaire

  La jeune entreprise a imaginé un torréfacteur solaire capable de fonctionner hors du réseau        ©Sunshine Chocolats

Monter un projet autour de la filière cacao avec pour objectif d’assurer, in fine, une plus juste rémunération aux producteurs, c’est l’objectif de Sunshine Chocolats. En juin, la société de Plourin-Lès-Morlaix a pu produire ses premières tablettes de chocolat. La PME travaille aujourd’hui du cacao torréfié classiquement. « Mais à terme, l’objectif c’est que les producteurs puissent eux-mêmes torréfier leurs fèves », détaille François Liron, le co-fondateur de Sunshine Chocolats. Pour ce faire, la jeune entreprise a imaginé une nouvelle façon, plus “greentech“ de transformer le cacao via un torréfacteur solaire capable de fonctionner hors du réseau. « Nous avons quasiment finalisé un premier prototype opérationnel. Reste à présent à l’implanter dans une zone cacaotière, avec la logistique, la formation et la traçabilité que cela suppose en amont comme en aval. C’est l’objectif 2024. On y travaille. On a des premiers partenaires pressentis sur des zones très ciblés à Madagascar et République Dominicaine. »

UNE DOUZAINE DE TABLETTES

Pour aborder cette nouvelle étape, la société prévoit de mener un second tour de financement. Pour lancer sa production et s’engager sur ce premier prototype, elle a déjà pu réunir 650 k€ entre une campagne de financement participatif, des business-angels, Bretagne capital solidaire, le Réseau Entreprendre Finistère, France initiative et la région Bretagne. A ce stade, Sunshine Chocolats commercialise une gamme d’une douzaine de tablettes 100 % bio et équitable, avec le soutien de Max Havelaarr, à un tarif abordable (- de 3€ pour une tablette de chocolat noir). Elle les propose dans un packaging en carton, « mais sans plastique alimentaire », et également depuis la mi-octobre en vrac, dans la mouvance du zéro-déchet. Dans son atelier de Plourin-Lès-Morlaix, la PME (7 salariés) est aujourd’hui en capacité de produire 5 000 à 6 000 tablettes par jour.

Maureen LE MAO / agence-api.ouest-france