Des bouées pour éviter les collisions avec les cétacés en Méditerranée

Un premier prototype de bouée a été testée le 27 mai, entre les îles de Porquerolles et de Port-Cros. (Photo : Osean)

L’entreprise varoise Osean, associée à l’université de Toulon, doit construire douze bouées acoustiques destinées à détecter les cétacés pour éviter les collisions avec les navires à passagers en Méditerranée.

Près de dix-huit mois après son lancement, le projet Bombyx2 prend forme. Réalisée dans le cadre du projet Interreg maritime Gias, cette deuxième génération de bouées acoustiques utilisant l’intelligence artificielle doit permettre de mieux repérer les cétacés, afin d’avertir plus précisément des risques de collisions « dommageables pour l’économie du secteur », indique Hervé Glotin, chercheur à l’université de Toulon, à l’origine du projet. « Après une collision, cela coûte très cher aux compagnies de mettre un navire en cale sèche pour vérifier son état », précise le scientifique, tout en insistant sur l’importance de protéger la biodiversité.

Cette nouvelle bouée d’environ 60 kg, immergée à 25 mètres de profondeur et dotée de cinq hydrophones, sera capable, en toute autonomie, de récolter et de transmettre des données à un serveur, qui seront ensuite redistribuées aux 39 navires appartenant au réseau Repcet de détection des cétacés. Cette version « plus évoluée », selon Hervé Glotin, « permettra d’améliorer cet outil jusqu’à présent basé sur l’observation visuelle. Les bateaux vont pouvoir détecter des animaux qui ne se déplacent pas en surface ».

Pour la construction des bouées, l’équipe de recherche s’est associée à l’entreprise Osean, spécialisée dans la construction de stations de mesures sous-marines, qui collabore aussi avec la Marine nationale, Thales ou Naval group. Deux bouées seront installées à l’automne et dix autres suivront. Elles seront réparties entre Toulon et Monaco, à 40 km d’intervalle. 

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