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Face à la sécheresse, le gouvernement réclame de l’anticipation

26/05/2021

Face à la sécheresse, le gouvernement réclame de l’anticipation

80 départements sont en risque de sécheresse. Crédits : Pixabay

A l’occasion d’une conférence de presse tenue ce lundi 17 mai, Bérangère Abba, secrétaire d’Etat à la Biodiversité, a annoncé l’introduction d’un article créant un comité d’anticipation et de suivi hydrologique dans le code de l’environnement. Ce comité aura pour mission de surveiller et de mieux gérer les épisodes de sécheresse.

De nombreux épisodes de sécheresse ont marqué les dernières années. Afin de renforcer leur anticipation, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique et Bérangère Abba, secrétaire d’Etat à la Biodiversité ont créé le 14 mai, un comité d’anticipation et de suivi hydrologique (CASH) auprès du comité national de l’eau présidé par Jean Launay.

Ce comité réunit une quarantaine de membres, dont des représentants de l’Etat et de ses établissements publics, des représentants des collectivités territoriales, des entreprises, des représentants agricoles, et des associations environnementales et des experts. Il est chargé d’informer sur la situation hydrologique afin d’accompagner les territoires dans l’anticipation des épisodes de sécheresse, ainsi que de proposer des actions préventives ou compensatrices destinées à résorber de façon structurelle le déficit de ressource aquatique.

Le comité s’apprête déjà à faire face à de nouveaux risques de sécheresse au niveau national. Pour cela, une carte des départements métropolitains susceptibles de connaître des pénuries d’eau d’ici à la fin de l’été prochain a été établie. Cette cartographie alerte notamment sur le niveau des nappes et l’état de sécheresse des sols dans l’Hexagone.

Des précipitations déficitaires en 2021

Selon les travaux de modélisation et de prévisions saisonnières menés par Météo-France, le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) et les partenaires du projet de recherche national AQUIFR, la recharge des nappes cet hiver a été globalement satisfaisante à l’exception du pourtour méditerranéen et du couloir Rhône-Saône.

Toutefois, la cartographie met en avant certains indicateurs alarmants : les précipitations ont été déficitaires depuis le début du printemps 2021, particulièrement sur l’est du pays ; certains sols sont d’ores et déjà très secs ; le manteau neigeux est très bas dans les Alpes et dans les Pyrénées ; les niveaux de certains cours d’eau sont bas, voire à sec.

Conséquences : 80 départements pourraient être confrontés à un risque de sécheresse, à l’exception de l’Ile de France et des Hauts de France. C’est le cas notamment de la région Auvergne-Rhône-Alpes, du pourtour Méditerranéen et de l’Ouest du pays.

Des mesures de restriction

Bérangère Abba a demandé à l’occasion d’une conférence de presse, aux préfets des départements concernés de réunir dès à présent leurs comités ressources en eau et de prendre les mesures nécessaires de vigilance ou de limitation des usages de l’eau. Elle appelle également l’ensemble des usagers à économiser les ressources en eau dès à présent et durant la saison estivale.

« Météo France nous alerte sur une forte probabilité de sécheresse estivale. Nous mobilisons tous les moyens pour y faire face, en amont d’abord, puis dans la gestion de crise, et de manière plus structurelle pour réduire dans l’avenir les déficits en eau. La carte d’anticipation du risque sécheresse que nous publions ce jour doit nous permettre de préserver les ressources en eau. J’invite chacun à en prendre connaissance et à se tenir informé de l’évolution de la situation de son département sur le site PROPLUVIA pour adapter son activité aux menaces de sécheresse pour cet été», a déclaré Bérangère Abba.

Par ailleurs, pour lutter contre la raréfaction de l’eau, le gouvernement modernise les outils destinés à résorber de façon structurelle le déficit quantitatif et à mieux gérer les situations de crise de sécheresse. Cette modernisation passera par la simplification des modalités de gestion quantitative de l’eau ainsi qu’à travers la publication d’un guide technique à destination des préfets pour renforcer l’anticipation et « améliorer la lisibilité des décisions pour les acteurs et le grand public ».

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