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RSE : 5 signes qui montrent que l'entreprise responsable est devenue le modèle à suivre en 2020

08/01/2021

RSE : 5 signes qui montrent que l'entreprise responsable est devenue le modèle à suivre en 2020

En 2020, la RSE s'est ancrée dans l'entreprise, que ce soit dans les ressources humaines, les finances ou la R&D. Objectif : assurer sa réslience.        NicoElNino

En 2020, certaines entreprises ont mieux résisté aux crises sanitaires, sociales, économiques dues à la pandémie du Covid-19. Parmi celles-ci, beaucoup ont mis en place une démarche avancée de responsabilité sociétale (RSE) et sont mises au défi par leurs partenaires. Cela offre une capacité de résilience supplémentaire qui va se faire de plus en plus indispensable.

1. LA TRANSFORMATION DURABLE, SOURCE DE RÉSILIENCE

La crise de 2008 avait eu tendance à balayer les velléités de transformation durable. En 2020, c'est le contraire. Malgré des investissements globalement en baisse dans les entreprises, les projets de décarbonation ont augmenté selon une étude de la BEI. Plus de 1 500 entreprises dans le monde, représentant plus de 12 000 milliards de dollars chiffre d’affaires se sont engagées dans des objectifs de neutralité carbone, selon une étude du NewClimate Institute & Data-Driven Envirolab. De mêmes engagements se retrouvent en matière d'économie circulaire, de protection de la biodiversité ou de droits humains. Lors du premier confinement, une étude de la Bank of America Merrill Lynch montrait que les entreprises les plus "sociales" surperforment de 5 à 10 points en Bourse par rapport aux indices de référence.

2. LA BONNE GESTION ESG, UN ATOUT POUR LE FINANCEMENT DES ENTREPRISES

Avoir une bonne gestion de ses impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) plaît aux investisseurs. Sur les marchés boursiers malmenés par la crise, les entreprises ayant de bonnes évaluations ESG ont plus facilement trouvé des capitaux ou gardé leurs actionnaires. Et plus la note est élevée et plus l’écart se creuse avec les indices de référence selon Fidelity International. Même engouement pour les obligations vertes. Fin 2020, la valeur cumulée des émissions de green bonds dépasse désormais 1000 milliards de dollars. C’est autant d’argent destiné à développer l’économie bas carbone en finançant la transition de grandes entreprises, parfois très émettrices. Les obligations sociales ont connu un fort essor également.

3. UNE PRIORITÉ DES RESSOURCES HUMAINES

La crise du Covid a démontré l’importance d’assurer de bonnes conditions de travail pour les salariés et prestataires. Les entreprises qui ont négligé le bien-être sanitaire de leurs employés ou la valorisation des travailleurs essentiels ont vu leur réputation écornée, à l’image d’Amazon. La crise sociale va obliger les entreprises à revoir le pacte social avec leurs collaborateurs et à se pencher davantage sur les impacts sociaux de leurs activités. Un critère de plus en plus important pour les candidats, rapportent toutes les entreprises qui recrutent. Selon une enquête d’associations des directeurs des ressources humaines (ANDRH), la RSE est ainsi devenue la priorité des directeurs des ressources humaines pour 2021.

4. LA RSE, MISE AU DÉFI PAR TOUTES LES PARTIES PRENANTES 

En 2020, les entreprises se sont vues encore plus bousculées sur les questions ESG. Leurs manquements sont non seulement dénoncés dans les rapports d’ONG mais aussi devant la justice comme le montrent les deux affaires qui visent Total, l’une sur le climat, l'autre pour un projet en Ouganda. La fronde vient aussi des actionnaires qui demandent des comptes sur l'action climatique (à l'exemple des résolutions lors de l'Assemblée générale de Total), la déforestation ou les conditions de travail. Et de nouveaux secteurs sont sous les feux de la rampe, y compris des citoyens, pour modifier leurs pratiques, comme la publicité. Un terreau qui a permis l'émergence d'un délit d’écocide en France pour prévenir et sanctionner les pollutions les plus graves. 

5. L’ENTREPRISE DOIT PROUVER SON ENGAGEMENT 

La relance sera verte ou ne sera pas, ont clamé de nombreux patrons dans la presse. D’autres - plus de 150 - ont misé sur la définition d’une raison d’être pour leur entreprise. Une centaine ont même défini une mission d’intérêt général. Mais le déclaratif ne suffit plus. L’engagement RSE demande à être prouvé par les actes comme le montre le cas de Danone, l'un des groupes les plus engagés mais qui a du massivement licencier. Aussi les entreprises sont incitées à faire reconnaître leurs bonnes pratiques ou celles de leurs fournisseurs, via des plateformes de notation type Ecovadis pour répondre aux appels d’offres. Un Français sur quatre dit aujourd’hui utiliser une application pour choisir des produits plus éthiques ou plus sains…

Béatrice Héraud / Novethic



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