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Quand le numérique passe au vert

31/12/2021

Quand le numérique passe au vert

                                                                                                                                                                    copyright : chrisre

Production et accumulation d’équipements numériques, Internet des objets, explosion du big data, projets de villes intelligentes… Le développement du numérique s’accompagne d’un impact environnemental qui fait l’objet d’une prise de conscience progressive. « Sobriété numérique », « numérique responsable », numérique « low tech », des alternatives se développent pour tenter de rendre compatibles la transition écologique et la transition numérique. Les collectivités peuvent s’engager en prenant en compte ces préoccupations dans leurs projets de smart city ou leur propre fonctionnement interne, afin de les rendre plus durables et vertueux.

Interrogations sur la nécessité du déploiement de la 5G, sur les externalités négatives de la dématérialisation, sur la voracité énergétique des outils numériques que nous utilisons au quotidien… Les enjeux environnementaux commencent à affleurer dans le débat public, après une période plus technophile où le numérique ne semblait pas avoir d’empreinte carbone propre. « Cloud » ne signifie-t-il pas nuage, renvoyant à un imaginaire pur et cotonneux, hors sol, comme le faisait remarquer dans nos pages la chercheuse Florence Rodhain ?

Une trajectoire soutenable

Pourtant, les chiffres ont de quoi inquiéter : « La consommation d’énergie due au numérique est en augmentation de 9 % par an. Si nous continuons à ce rythme, elle sera trois fois plus importante en 2025 qu’elle ne l’était en 2005. C’est l’inverse de ce qu’il faut faire pour tenir nos objectifs climatiques », rappelait Hugues Ferrebœuf, du think tank The Shift Project, lors de la table ronde organisée au Sénat le 29 janvier sur l’empreinte carbone du numérique.

Il devient urgent de tenter d’inverser la courbe : « Nous constatons que la seule manière de renouer avec une trajectoire soutenable consiste à revenir à plus de sobriété », détaille-t-il. Les collectivités ont un rôle à jouer dans cette remise en question commune : lorsqu’elles délivrent des services publics numériques, lorsqu’elles élaborent des projets de ville intelligente et des solutions de mobilité innovantes, ou dans leur propre fonctionnement interne. Et il ne sera bientôt plus simplement question de bonne volonté : l’article 55 de la toute récente loi « antigaspillage » indique qu’à compter du 1er janvier 2021, les services de l’Etat ainsi que les collectivités devront verdir leurs services numériques et veiller à limiter la consommation énergétique associée à leur utilisation.

Fin février, Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du numérique, ont saisi le Conseil national du numérique pour établir une « feuille de route » visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique…

Si cette prise de conscience doit encore être suivie d’actions concrètes, d’ores et déjà, des alternatives se développent et un écosystème aux acteurs hétérogènes se met en place : car des solutions, moins énergivores et plus vertueuses, existent.

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Sources : GreenIT et IRT-b<>com

www.lagazettedescommunes.com



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