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Bilan carbone : la France fait du surplace
16/10/2025
© Habman18
En matière de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, la France ne progresse plus. En témoignent les premières estimations du Citepa pour l'année 2025 : avec un bilan de 190 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt CO2e) produites durant le premier semestre, le pays reste à un niveau similaire à celui de 2024 pour la même période (191 Mt CO2e). Pour l'ensemble de l'année 2025, les prévisions ne sont pas meilleures : le baromètre de l'association envisage une légère diminution des émissions de GES, de -0,8 % seulement (soit -2,9 Mt CO2e) par rapport à l'année précédente.
Cette baisse se situe très en deçà du rythme nécessaire pour atteindre les objectifs de la période 2022 à 2030, fixés à environ -5 % par an dans la version provisoire de la Stratégie nationale bas carbone 3 (SNBC3), actuellement en phase de concertation. Par ailleurs, elle est surtout portée par deux secteurs en difficulté, l'industrie manufacturière et de construction qui affichent une réduction de -1,4 Mt CO2e (-2,2 %). Les transports toujours compliqués à décarboner économiseraient seulement 1,3 Mt CO2e (-1 %). L'usage des bâtiments, l'agriculture et la production d'énergie verraient leurs émissions stagner entre 2024 et 2025.
Le raffinage du pétrole au beau fixe
Le recours aux énergies fossiles pour la production d'électricité décline légèrement durant le premier semestre 2025, entraînant une réduction relative des émissions (-0,2 Mt CO2e, soit -3 %) par rapport au même semestre 2024. Mais les émissions produites par l'activité de raffinage de pétrole ont augmenté dans le même temps de 14 % au premier trimestre 2025 par rapport à l'année passée. Ces résultats confirmeraient le ralentissement de la dynamique déjà observée ces dernières années, après de « fortes » baisses observées en 2022 et en 2023 (-3,9 % et -6,8 %), indique le Citepa.
Du côté des polluants atmosphériques, les évolutions diffèrent selon leur nature : -4 % (-1,5 kt) au premier semestre 2025 pour le dioxyde de soufre, -0,6 % (-0,3 kt), pour le plomb, +1 % (+8 kt) pour le monoxyde de carbone, +2,5 % (+2 kt) pour les particules fines [PM2,5].
Nadia Gorbatko / actu-environnement































