Groupe Heintz : du contrôle de gestion à la RSE

Heintz Immobilier & Hôtellerie a créé, il y a quelques mois, une mission dédiée à la RSE. C’est Tristan Abisse, contrôleur de gestion du groupe qui s’en charge. Le jeune homme explique en quoi ses deux casquettes se ressemblent beaucoup.

Le poste est tout frais. Depuis quelques mois, le groupe Heintz dispose d’un chargé de mission RSE preuve s’il en est que cette entreprise est résolument tournée vers la responsabilité sociale des entreprises (RSE). On connaissait l’attention que porte le patron du groupe, André Heintz, à cette pratique. Avec la création d’un poste dédié, il franchit une nouvelle étape. Tristan Abisse est celui qui a été choisi pour remplir ce rôle qui vient en plus de son métier de base : contrôleur de gestion. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, « les deux sont assez complémentaires. Les actions de RSE, c’est beaucoup de chiffres pas seulement une philosophie hors-sol. Cela demande de l’organisation, de la méthode, de la structure. Quand on s’y penche sérieusement, on sort du cadre idyllique et on plonge dans de la donnée brute à analyser », décrit Tristan Abisse.

Bilan carbone

C’est à lui que revient donc la mission de baliser une étape clé du développement du groupe Heintz. Ici, on l’a dit, les idées en matière de RSE n’ont jamais manqué. « Mais elles n’étaient pas structurées. On faisait des choses. Au mieux, on arrivait à quelque chose, au pire ça ne faisait rien de mal. » Tristan Abisse travaille sur deux axes majeurs : le diagnostic RSE et le bilan carbone du groupe Heintz. Pour le premier, il s’agit de se caler sur la méthode PDCA : plan, do, check, act. « Jusqu’à présent, on était plutôt bon dans les deux premiers, mais pas du tout dans les deux suivants. Des processus clairs de suivi doivent être mis en place », explique Tristan Abisse. La première étape consiste à l’envoi à destination de toutes les parties prenantes du groupe Heintz d’un questionnaire visant à évaluer les sujets RSE à traiter. « On leur demande quels sont les sujets importants sur lesquels elles travaillent ? Si nous allons dans la bonne direction ? Si l’on a un rôle à jouer pour les épauler ? » L’autre gros chantier, c’est donc l’élaboration du bilan carbone qui concerne dix hôtels du groupe Heintz. Un sacré boulot puisqu’il s’agit à la fois d’établir toutes les émissions de gaz à effet de serre des établissements ainsi que ceux des principaux fournisseurs et des clients.

Un exemple concert : « Certains hôtels proposent à leurs clients de réduire la note s’ils limitent leur débit d’eau ou d’électricité. On ne l’a pas encore mis en place chez nous mais l’idée est intéressante ». Idem avec des clients qui viendraient en train plutôt qu’en voiture… Du fond qui ne se limite pas à mettre des ruches sur le toit (c’est le cas à l’hôtel Mercure à Metz), des écopâturages ou des nids à oiseaux (Heintz a aussi mis en place cela, six hôtels du groupe viennent d’ailleurs de décrocher la clé verte). Pour cette question du bilan carbone, le temps est aussi celui du recensement. « On va lancer les mails pour interroger nos fournisseurs, nos clients. Des inventaires vont être réalisés dans tous nos hôtels pour tout répertorier, par exemple combien de téléviseurs, quels modèles, quelle année. C’est un boulot énorme mais qui est essentiel », décrit Tristan Abisse.

Autre notion essentielle en matière de RSE : le partage de la valeur. Sur ce point aussi, Heintz montre l’exemple. « Nous allons proposer à nos salariés d’investir dans un bâtiment entièrement loué et rénové. Cela permet de les impliquer directement dans la réussite de l’entreprise et de leur envoyer un message différent du simple salariat. »

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