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Les catastrophes naturelles ont coûté 72 milliards de dollars au premier semestre

13/08/2022

Les catastrophes naturelles ont coûté 72 milliards de dollars au premier semestre

Juillet 2022, Pyla sur Mer. ©THIBAUD MORITZ/AFP

En ajoutant les désastres générés par l'Homme, les pertes économiques issues de catastrophes naturelles et de sinistres ont atteint 75 milliards de dollars au premier semestre, selon un étude.  

Les inondations et tempêtes dans le monde ont pesé sur la facture des assureurs au premier semestre, les pertes économiques engendrées par les catastrophes naturelles se chiffrant à 72 milliards de dollars (70 milliards d'euros), selon une première estimation de Swiss Re, publiée mardi.

Si ce chiffre est inférieur à celui du premier semestre 2021, durant lequel les pertes économiques au niveau mondial avait atteint 91 milliards de dollars, le groupe suisse qui fait office d'assureur pour les assureurs n'en a pas moins mis en évidence le poids grandissant des désastres dits secondaires, de plus en plus coûteux, entre les inondations en Australie, les tempêtes hivernales de février en Europe ou encore les tempêtes de grêle en France, souligne-t-il dans un communiqué.

En ajoutant les désastres générés par l'Homme, tels que les accidents industriels, les pertes économiques issues de catastrophes naturelles et de sinistres ont atteint 75 milliards de dollars au premier semestre, contre 95 milliards de dollars sur la première moitié de 2021, a chiffré le réassureur.

La facture pour les assureurs s'est élevée à 38 milliards de dollars, contre 49 milliards un an plus tôt. La facture pour les catastrophes naturelles seules (hors désastres humains) se chiffre toutefois à 35 milliards de dollars, soit 22 % au-dessus de la moyenne sur dix ans, calcule le réassureur qui met en garde contre les effets du changement climatique.

La fréquence des désastres dits secondaires, tels que les inondations et tempêtes, par opposition aux grandes catastrophes tels que les tremblements de terre ou ouragans, augmente partout dans le monde, note-t-il. "Les effets du changement climatique sont évidents dans le nombre croissant d'événements climatiques extrêmes, comme les inondations sans précédents en Australie et en Afrique du Sud", a déclaré Martin Bertogg, le directeur des activités spécialisées sur la couverture des catastrophes chez Swiss Re, cité dans le communiqué.

Augmentation des catastrophes "secondaires"

Les tempêtes de février en Europe ont coûté 3,5 milliards de dollars aux assureurs, selon les estimations de Swiss Re. La facture pour les inondations en Australie après des pluies torrentielles en février et mars se monte, elle, "jusqu'à présent" à 3,5 milliards de dollars, établissant un "nouveau record" pour les frais engendrés par les inondations dans le pays, précise le réassureur. Les estimations pour les tempête de grêle et fortes pluies en France se chiffrent de leur côté à 4 milliards d'euros en termes de pertes assurées.

Le réassureur suisse a de nouveau mis en évidence l'augmentation de la fréquence mais aussi de la sévérité de ces catastrophes dites secondaires qui "à la différence des ouragans et tremblements de terre" sont "omniprésents" et "exacerbés par l'urbanisation rapide", "en particulier dans les endroits vulnérables", a averti M. Martin Bertogg.

Le groupe suisse a également évoqué les vagues de chaleur en Europe, qui se traduisent par des incendies et dégâts liés à la sécheresse, sans fournir d'estimations à ce stade après ce premier semestre marqué par de nombreuses inondations, aussi en Chine, au Bangladesh et en Inde.

"Le changement climatique est un des plus grands risques auquel la société et l'économie mondiale doivent faire face", a de son côté ajouté Jérôme Jean Haegeli, le chef économiste de Swiss Re, dans le communiqué. Mais 75% des pertes économiques engendrées par les catastrophes naturelles ne sont pas couvertes par des assurances, prévient-il. Mettre en place des partenariats entre le secteur et les assureurs est donc "critique", selon lui pour disposer de structures qui permettent de mieux les couvrir face aux effets du changement climatique.

www.linfodurable.fr / avec AFP. 


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