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face au "changement radical" de l’économie, les compétences vertes sont de plus en plus prisées

04/07/2022

face au "changement radical" de l’économie, les compétences vertes sont de plus en plus prisées

Le changement climatique nécessitera des transformations des métiers existants            AscentXmedia, iStock

Selon une étude de LinkedIn, les compétences vertes sont très recherchées car les entreprises vivent un moment sans précédent qui les amènent à "réinventer le futur du travail". La plateforme d’emploi constate que la part des emplois verts dans les recrutements a augmenté de près de 60% depuis 2016, avec une nette accélération depuis 2019 (+30%). Quant aux postes qui nécessitent au moins une compétence verte, ils ont représenté 53,5% des recrutements l'an passé.

"Au cours de la prochaine décennie, des millions de nouveaux emplois devraient être créés à l’échelle mondiale pour répondre aux nouvelles politiques climatiques et aux nouveaux engagements en la matière", lance Ryan Roslansky, PDG de LinkedIn. Le responsable du réseau social affirme que les "compétences vertes" sont et seront très recherchées par les entreprises. Il précise en effet que ces savoirs nouveaux seront utiles pour exercer les métiers directement liés à l’environnement mais aussi pour des fonctions existantes qui ne "sont pas traditionnellement considérés comme vertes", comme le poste de gestionnaire de flotte, analyste de données ou encore personnel de santé.

Parmi les compétences très recherchées figurent celle de savoir gérer des écosystèmes, prévenir la pollution ou encore mettre en place des politiques environnementales, cite ainsi le dirigeant du réseau social. Par ailleurs, des compétences en matière de recyclage, de conseil en sécurité et santé au travail, sur le climat et en énergie solaire se retrouvent également parmi celles dont la croissance a été la plus élevée entre 2016 et 2020, indique l’étude de LinkedIn sur les "compétences vertes".

Des transformations de métiers existants

Parmi les secteurs les plus demandeurs de ces compétences figure l’industrie manufacturière, suivi des services aux entreprises, de l’éducation, des logiciels et services informatiques et de la fonction publique. Au total, les postes qui nécessitent au moins une compétence verte ont représenté 53,5% des recrutements effectués en France en 2021, souligne la plateforme. 

"Au-delà des emplois, nous devons surtout prendre en considération les compétences qu’ils mettent en jeu : les compétences vertes. C’est par là que passera le vrai changement", souligne Fabienne Arata, responsable chez LinkedIn France. "Les enjeux climatiques nécessiteront plus de transformations des métiers existants que de création de nouveaux", enchérit l’Observatoire des métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil et de l’événement, dans une étude prévisionnelle à l’horizon 2025 sur les métiers de l’ingénierie dans la lutte contre le changement climatique.

"La demande de talents verts dépassera bientôt l’offre"

Concernant les emplois verts, leur part dans les recrutements a augmenté de près de 60% depuis 2016, avec une nette accélération depuis 2019 (+30%). Sans surprise, le métier vert les plus recherché est celui de responsable durabilité avec une hausse de 21% du nombre de recherches entre 2016 et 2021, puis le poste de manager hygiène, sécurité et environnement (+17%) et de superviseur hygiène, sécurité et environnement (+17%). Résultat de cette situation, "la demande de talents verts dépassera bientôt l’offre", note l’étude de LinkedIn. Le réseau social souligne en effet que l’an passé près de 10% des offres d’emploi répertoriaient au moins une compétence verte dans les profils recherchés or la part de talents verts n’a, dans le même temps, augmenté que de 6% sur cette période.

Les formations font en effet défaut. "Les écoles et les universités commencent à peine à proposer des filières RSE :  Les jeunes diplômés arrivent sur ce marché en pleine demande mais sans réelle expérience sur le secteur et pour lesquels ils ont encore trop peu de recul", souligne par exemple Maxime Dupont, Manager Conseil & RSE chez Bartle. Pour contourner cet obstacle, certaines entreprises proposent elles-mêmes des formations ciblées. C’est le cas d’Axa qui, en tant qu’assureur, est aux premières loges pour constater les dégâts provoqués par le changement climatique. Le groupe a ainsi lancé Axa Climate, une activité consacrée à la transition énergétique et à la lutte contre le réchauffement climatique et, depuis avril 2021, la Climate School. Cette formation externe en ligne est dédiée aux enjeux environnementaux et cible les salariés d’entreprises de tous les secteurs.

Mathilde Golla / www.novethic.fr

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