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Toulouse Métropole lance sa zone à faibles émissions

10/01/2023

Toulouse Métropole lance sa zone à faibles émissions

© Iurii

« La Métropole de Toulouse rejoint le pool de tête des grandes villes françaises qui se saisissent de la question de la pollution liée au trafic routier », a salué la ministre de la Transition écologique, à l'occasion d'un déplacement en Occitanie, le 21 février. La collectivité lance, en effet, sa zone à faibles émissions, le 1er mars 2022.

Les interdictions de circulation dans la zone de 72 km2, couvrant la totalité de la ville de Toulouse à l'intérieur de la rocade, ainsi qu'une partie de Colomiers et de Tournefeuille, concernent :

  • à compter du 1er mars 2022 : les fourgonnettes, fourgons et poids lourds à vignette Crit'air 5 et non classés ;
  • à compter du 1er septembre 2022 : les mêmes véhicules utilitaires et les poids lourds certifiés Crit'air 4 ;
  • à compter du 1er janvier 2023 : tous les véhicules motorisés certifiés Crit'air 4, 5 et non classés ;
  • à compter du 1er janvier 2024 : tous les véhicules motorisés jusqu'au Crit'air 3.

La métropole a mis en place des aides pour l'acquisition de véhicules moins polluants, dont les maximas sont de 10 000 euros pour les professionnels et 5 000 euros pour les particuliers. Ces aides sont cumulables avec celles de l'État (prime à la conversion, bonus écologique, micro-crédit) et celle de la Région (jusqu'à 2 000 euros).

De nombreuses dérogations sont toutefois prévues. Elles concernent les véhicules des entreprises solidaires et des associations caritatives, les véhicules de secours, les personnes titulaires d'une carte mobilité inclusion, les producteurs de denrées alimentaires qui approvisionnent les marchés et commerces, certains véhicules de chantier, ainsi que les véhicules de collection. Le 10 février, les élus métropolitains ont voté un vœu appelant le législateur à assouplir le dispositif concernant les véhicules Crit'air 3 détenus depuis longtemps et dont l'usage est extrêmement limité. « Nous avons souhaité une ZFE efficace, progressive et qui tienne compte des difficultés rencontrées par certains secteurs. Elle est le fruit d'une concertation approfondie, menée depuis 2019, auprès des Toulousains », a expliqué Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de la métropole.

Avec la création de cette ZFE, l'agglomération toulousaine rejoint Rouen, Paris, Strasbourg, Lyon, Grenoble et Nice, qui font partie des dix métropoles françaises pour lesquelles la création d'une telle zone est obligatoire depuis 2021. Reims et Saint-Étienne, qui figurent parmi les villes de plus de 150 000 habitants devant mettre en place une ZFE d'ici au 31 décembre 2024, ont également franchi le pas.

Laurent Radisson / www.actu-environnement.com


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