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De nouvelles projections montrent une fonte des glaciers plus rapide

22/01/2023

De nouvelles projections montrent une fonte des glaciers plus rapide

© tawatchai1990

La fonte des glaciers serait plus importante que ce que de précédentes études laissaient envisager. Des scientifiques d'une équipe internationale, dans une étude publiée dans Science, le 5 janvier 2023, ont estimé que la perte de masse des glaciers serait ainsi supérieure de 14 à 23 % par rapport aux précédentes projections, notamment celles qui ont alimenté le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Un constat préoccupant pour l'équilibre des écosystèmes comme pour notre organisation actuelle. « Les glaciers de montagne, masses de glace pérennes à l'exclusion des inlandsis du Groenland et de l'Antarctique, sont une ressource en eau essentielle pour près de deux milliards de personnes », rappellent les chercheurs en ouverture de leur étude.

Les glaciers les plus touchés par ce phénomène sont ceux d'une taille inférieure à 1 km2. « Avec une limitation de la hausse des températures à 1,5 °C, 49 % des glaciers du monde, dont tous les petits, sont malgré tout appelés à disparaître d'ici à 2100, provoquant alors une hausse de 9 cm du niveau de la mer », explique le CNRS, qui a fait partie de l'équipe. La fonte entraînerait alors une élévation du niveau de la mer de 9 cm. En revanche, si l'augmentation des températures ne peut pas être contenue et atteint + 4 °C, 83 % des glaciers – quel que soit leur taille – pourraient disparaître. Provoquant une hausse de niveau des mers de 15,4 cm.

Pour parvenir à ces résultats, l'équipe scientifique a utilisé une étude qui a quantifié les pertes de masse des glaciers entre 2000 et 2019. « Ces précédentes informations ont permis de calibrer le modèle mathématique, conçu dans le cadre de cette nouvelle publication, un par un pour les 200 000 glaciers présents sur Terre, explique le CNRS. Le modèle prend désormais en compte des processus jusqu'alors non représentés, tels que les pertes de masse liées au vêlage d'icebergs et l'effet d'une couverture de débris en surface du glacier. »

Dorothée Laperche / www.actu-environnement.com

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