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Sécheresse : la vapeur océanique pourrait être transformée en eau potable

12/01/2023

Sécheresse : la vapeur océanique pourrait être transformée en eau potable

© PATRICK HERTZOG / AFP

Plusieurs scientifiques ont publié une étude qui explique qu'il serait possible de se servir du réchauffement climatique pour transformer la vapeur océanique en eau potable. 

C'est une découverte qui pourrait aider à résoudre les problèmes de pénurie d’eau . Plusieurs chercheurs et scientifiques américains ont annoncé avoir mis au point un système qui permettrait de transformer la vapeur d’eau océanique en eau potable. Publiée le 6 décembre dernier dans la revue britannique Nature, cette étude proposerait notamment d’utiliser l’évaporation océanique, favorisée par le réchauffement climatique, comme réservoir en eau potable. L’idée serait de capter l’air saturé en eau à travers des structures d’extraction implantées au large des côtes. Cet air serait ensuite condensé puis l'eau serait stockée et redistribuée.

Les auteurs de cette recherche ont expliqué qu’avec la hausse du mercure , il était impératif de trouver « un moyen d'augmenter l'offre d'eau douce, car la conservation et le recyclage de l'eau des sources existantes, bien qu'essentiels, ne suffiront pas à répondre aux besoins humains », a indiqué Praveen Kumar, professeur à l'université de l’Illinois à Urbana-Champaign et un des auteurs de l'étude.

Une autre co-autrice, Afeefa Rahman, a aussi justifié le processus imaginé : « Les projections climatiques montrent que le flux de vapeur océanique ne fera qu'augmenter au fil du temps, fournissant encore plus d'approvisionnement en eau douce. Cela fournit une approche efficace et très nécessaire pour l'adaptation au changement climatique ».

Une simulation réalisée sur 14 sites

Les chercheurs ont réalisé une simulation grandeur nature pour tester leur découverte. Elle a été faite dans 14 sites confrontés à du stress hydrique et situés à proximité de mégalopoles telles que Los Angeles, Rome ou Chennai en Inde. Selon les modèles, ce type de dispositif pourrait générer entre 37,6 milliards et 78,3 milliards de litres d’eau par an selon les conditions de chaque site.

L’un des vrais avantages de la technique imaginée par les chercheurs est que leur procédé ressemble très fortement au cycle naturel de l’eau, « à la seule différence est que nous pouvons guider la destination de l'eau évaporée de l'océan », a souligné l’une des co-autrices de l’étude dans des propos relayés par l'AFP. En s’évaporant, l’eau de mer perd en effet naturellement presque la totalité de son sel et son traitement sera donc beaucoup moins énergivore que les techniques utilisées jusqu’à présent. Des parcs éoliens offshores et des panneaux solaires terrestres pourraient servir à alimenter l’ensemble du système.

www.lejdd.fr

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