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Urbanisme : comment les villes reprennent la main sur l’aménagement de leurs territoires

20/07/2021

Urbanisme : comment les villes reprennent la main sur l’aménagement de leurs territoires

                                                                                                                    SEVERIN MILLET

Partout en France, des municipalités édictent des chartes à destination des professionnels de la construction pour bâtir des quartiers plus durables.

Le ton avait été donné sitôt les municipales gagnées : les règles de la construction et de l’aménagement allaient changer à Tours, en Indre-et-Loire. Terminée, la folle course aux permis comme le nord de la ville l’a connue ces dernières années. L’urbanisme serait désormais « aimable », à l’échelle du piéton, régulé, et surtout adapté à l’urgence climatique. Les exigences seraient présentées le même jour aux promoteurs, aménageurs, bailleurs, constructeurs, architectes, « de manière à ce que tous entendent la même chose au même moment », expliquait au début de l’été 2020 Cathy Savourey, l’adjointe à l’urbanisme du nouveau maire écologiste. Et ceux à qui cela ne conviendra pas iront bâtir ailleurs.

La réunion du 23 juin dernier, proposée à près de 200 professionnels, fut courtoise, mais la détermination intacte. Il fut notamment question des « logements traversants », qui facilitent les courants d’air, mais aussi de « rapports équilibrés entre la pleine terre [jusqu’à 35 % sur certains îlots] et l’emprise constructive », « de la règle des trois tiers [un tiers d’accession libre, un tiers de logements sociaux, un tiers d’accession sociale], pour une vraie mixité sur chaque opération », ou encore de la « nécessité de conserver des emplois variés dans la ville pour limiter les déplacements au quotidien ». Tout est repris dans un document de 40 pages, le « référentiel pour un urbanisme écologique et solidaire », sorte de guide pour « orienter [la] production urbaine ». S’y référer, explique l’élue, c’est « gagner du temps » au moment de l’avant-projet, cette phase de négociation qui précède l’instruction formelle du permis de construire.

S’adapter aux « pluies diluviennes » et aux « chaleurs torrides »

« On n’est pas hors sol, on a conscience de vos problématiques financières », a tenu à préciser, ce matin-là, le maire, Emmanuel Denis, pour devancer la critique. Nous voulons travailler avec vous, les professionnels (…). Mais le dérèglement climatique nous oblige à avoir une réflexion différente sur la manière de construire la ville. » Il ne faut pas seulement « réduire les consommations de gaz à effet de serre », mais aussi s’adapter aux « pluies diluviennes » et aux « chaleurs torrides ». « On attendra de votre part des innovations extrêmement fortes pour se préparer à subir des températures de 50 degrés. »...

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