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Et une de plus. Après AESC, à Douai, ou encore ACC, à Douvrin, la France inaugure une nouvelle usine de production de batteries destinées au marché de l'automobile. La production ne devrait commencer qu'en 2026 avec une montée en régime prudente.
Comme ses concurrents, Verkor évolue en effet dans un contexte technologique exigeant, très concurrentiel et économiquement fragile, et les constructeurs européens s'inquiètent et freinent sur le véhicule électrique. l'industriel a néanmoins un client déjà attitré, Renault, qui est aussi actionnaire, avec 20 % du capital, et lui achète déjà les batteries qui sortent de sa ligne pilote de Grenoble. « La filière française profite aujourd'hui d'investissements conséquents à tous les niveaux. (…) Mais les signaux négatifs ne manquent pas, entre la récente faillite de Northvolt, les à-coups du marché des voitures électriques ou encore le difficile passage à l'industrialisation à grande échelle par les nouveaux fabricants européens », résume Pierre Paturel, expert du cabinet Xerfi.
L'usine devrait générer 1 200 emplois au cœur de la Vallée française de la batterie, pour un investissement de 1,5 milliard d'euros et une capacité de production initiale de 16 GWh/an de batteries au lithium-ion. Pour les ministères de Transition écologique et de l'Industrie, cette inauguration « montre que la transition écologique est réalisable » et « qu'elle est une opportunité pour la réindustrialisation du pays », selon Monique Barbut, ministre de la Transition écologique.
Reste à consolider cet effort industriel. La France va porter sur le plan européen la prise en compte du contenu local lors de la révision du règlement européen sur les émissions de CO2 des véhicules légers. Les aides à l'achat de véhicules électriques en France sont d'ailleurs renforcées pour les modèles dont la batterie est européenne. Mais c'est surtout les arbitrages de la Commission européenne sur le paquet automobile, attendus la semaine prochaine, qui donneront le La.
